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Cartographie des acteurs, des espaces et des ressources

Des acteurs associatifs de la politique de la ville

Une carte associée à une liste des associations ont été créées à l'occasion de l'accompagnement collectif. On peut observer que les associations se situent en majorité sur les communes de Tours et de Joué-lès-Tours, ce qui correspond à l'importance démographique de ces deux communes (138 268 hab. à Tours et 36 525 hab. à Joué-lès-Tours selon les chiffres de l'INSEE de 2010). De façon générale, les associations s'organisent autour des axes nord-sud et est-ouest, ce qui encore une fois illustre le découpage urbain de l'agglomération et singulièrement celui des quartiers relevant de la politique de la ville. Certains accueillent davantage de ces associations ; on peut citer, par exemple, les quartiers du Sanitas à Tours et celui de la Rabière à Joué-lès-Tours (deux des quatre quartiers ZUS de l'agglomération et les plus peuplés). Si l'on se réfère aux résultats de l'enquête par questionnaire et aux profils des associations participantes aux journées d'accompagnement, on peut identifier plusieurs types d'associations. On peut en citer trois :

  • des associations qui sont implantées au sein des quartiers, qui participent au développement social des territoires et qui offrent différents types de services ; on pense évidemment en premier lieu aux centres sociaux et aux associations socioculturelles qui comptent de nombreux adhérents ; on peut également citer les régies de quartiers qui peuvent intervenir à la fois dans les champs de l'insertion et de l'emploi et celui de la médiation sociale ;
  • des associations qui interviennent dans un champ d'activité particulier, le droit, la santé, la mobilité, l'emploi… qui ne se situent pas forcément dans les quartiers ; qui conduisent des actions à l'échelle départementale et interviennent ponctuellement sur les territoires de la politique de la ville ;
  • des associations culturelles et artistiques “nomades” intervenant dans différents quartiers de l'agglomération, en collaboration avec de plus grosses structures qui les accueillent et qui mettent en place des projets favorisant le lien social et relevant, notamment, de la médiation culturelle et artistique.

Des espaces numériques associatifs

N'apparaissent, pour l'instant, sur la carte de ce wiki que les EPN qui sont hébergés au sein d'associations :

Ils bénéficient tous du label WebOCentre.

Au total (en ajoutant les EPN municipaux), 19 EPN sont répartis sur les communes de Tours, Joué-lès-Tours, La Riche et Saint-Pierre des Corps.

En ce qui concerne précisément les quartiers de la politique de la ville :

  • pour les 4 quartiers ZUS de niveau 1, on compte :
    • 1 EPN municipal au sein de l'Association Pluriel(le)s au Sanitas ;
    • l'EPN de Résoudre à la Rabière ;
    • 1 EPN municipal au sein du Centre social Equinoxe à proximité du quartier Niqueux Bruère ;
    • Concernant la Rabâterie, il n'y a plus d'EPN puisque celui qui se situait à la Maison de l'Aubrière, n'existe plus.
  • les quartiers prioritaires de niveau 2 et 3 :
    • 1 EPN municipal à la Bergeronnerie
    • 1 EPN municipal aux Fontaines
    • 1 EPN municipal aux Rives du Cher
    • l'EPN du Centre social Maryse Bastié à Maryse Bastié
    • 1 EPN municipal au quartier de l'Europe ;
    • la Cyberbase du Patronage laïque dans le groupe scolaire Stalingrad à proximité de la Galboisière.

Trois quartiers sont totalement dépourvus d'EPN : le Petit Plessis, le Morier et la Vallée Violette.

Les 5 espaces numériques reliés à des structures associatives et bénéficiant du label WebOCentre mettent en place diverses activités :

  • cours informatiques, initiation à l'informatique (de la maîtrise du “mulot” à l'utilisation de logiciels) ;
  • mise en place d'actions utilisant l'outil internet dans le cadre de projets ;
  • informatique au service de l'emploi (notamment dans le cadre de la mission des PREF et des AEP) ;
  • accès libres, conseils divers (matériels et logiciels), diagnostics de premier niveau sur les PC personnels, séances de questions réponses à la demande ;
  • ateliers ponctuels :
    • débats thématiques (“Est-on espionnés sur internet ?”, “Les bons plans sur internet”…) ;
    • Fête de l'Internet chaque année fin mars, débats/conférences ;
    • ateliers à la demande mis en place avec d'autres secteurs des structures, par exemple : initiation de personnes handicapées, jeux parents/enfants, débat “bons et mauvais usages des réseaux sociaux” avec public jeune, mise en oeuvre de projets…

La labellisation de ces espaces leur permet d'intégrer le réseau WebOCentre de la Région Centre, de bénéficier à ce titre de formations et d'avoir accès à un certain nombre de ressources pour imaginer et organiser la mise en place des activités au sein des espaces. L'opérationnalité du dispositif est toutefois relativement récente puisque, par exemple, les premières rencontres régionales de la médiation multimédia en région Centre n'ont eu lieu à Blois que le 6 décembre dernier. Cette rencontre a été organisée à l'initiative du Secrétariat Général aux Affaires Régionales (SGAR) et du Conseil Régional. Sur le plan de la formation, il est ainsi possible, pour les animateurs des EPN, de passer le titre professionnel de Conseiller et Assistant en Technologie de l'Information et de la Communication (CATIC), “véritable reconnaissance de compétences applicables tant au sein des EPN que dans le cadre des services à la personne à vocation multimédia”. Cette formation est dispensée conjointement par le GIP RECIA (groupement d'intérêt public “Aménagement du territoire et développement économique” dont deux des objectifs principaux sont d'être un centre de ressources et de compétences régional autour du numérique et un observatoire régional des technologies de l'information et de la communication) et le CEFIM (Centre de formation à Internet et au Multimédia).

Sur les 6 animateurs intervenant dans les 4 EPN créés par des associations et mentionnés plus haut (3 pour Résoudre, 1 pour le Centre social Maryse Bastié, 1 pour l'Association Courteline et 1 pour le Patronage Laïque), 3 ont obtenu le CATIC entre 2006 et 2012, 2 autres sont en train de se former dans ce but et le dernier, qui vient tout juste de prendre son poste, n'avait pas encore le projet de le faire au moment de l'accompagnement. Concernant les formations initiales et les parcours professionnels de ces animateurs, ils sont relativement divers : formation universitaire en sociologie et en psychologie, formation d'éducateur sportif, BTS ou DUT en informatique de gestion ou sans qualification spécifique. On peut citer les parcours de deux personnes qui illustrent bien deux types de profils tout à fait différents :

  • un profil “animateur” : Mickaël Clément, coordinateur de l'EPN de Résoudre a d'abord été éducateur sportif et a travaillé dans l'animation. Il a notamment travaillé au sein du BIJ. Il a alors suivi les premières formations d'animateurs multimédia mises en place par la DRJS, avec Labomedia et ScénoLinck (disparu depuis) dans le cadre de la formation des animateurs de “Points Cyb” au sein des structures rattachées au CRIJ. Il a également travaillé au CEFIM en tant que formateur d'animateurs multimédia, c'est à cette occasion qu'il a dû passer le CATIC. Il anime, depuis, certains des modules de formation des animateurs d'EPN du réseau WebOCentre. Enfin, il a passé une qualification de Directeur de communication et a intégré l'équipe de l'association Résoudre à Joué-lès-Tours.
  • un profil “informaticien” : Frédéric Poulat a passé un DUT Informatique de Gestion et a travaillé plusieurs années en tant qu'analyste programmeur. Il est arrivé “un peu par hasard” (selon ses mots) à l'Association socioculturelle Courteline, où il est devenu le responsable de l'EPN et un des animateurs du PREF. Il a passé le CATIC en 2010 et se forme aux techniques de l'animation et de l'accompagnement à la recherche d'emploi par l'outil informatique, depuis qu'il est en poste à Courteline.

Sur le plan de la gestion et de la maintenance informatique dans les associations, il est important de noter que les personnes en charge de ces missions ont différents statuts – bénévole, salarié, prestataire – selon l'importance de l'équipement informatique :

  • très variable pour les équipements peu nombreux (1 à 5 postes) ;
  • externalisation complète pour les équipements un peu plus conséquents (6 à 10 postes) ;
  • tendance à l'intégration de la maintenance informatique en interne pour les parcs informatiques importants (11 postes et +).

50 % des associations ayant répondu au questionnaire sont dans le premier cas, 15 % dans le second et 35 % dans le troisième. La différence d'équipement s'explique à la fois par la taille des structures concernées et par le type d'activités mises en œuvre. Certaines impliquent la mise à disposition de postes pour les publics accueillis (formation, EPN…).

L'intégration de la maintenance en interne correspond à un niveau de spécialisation des compétences numériques au sein des structures. Un employé est alors en charge de ce domaine. Toutes les associations accueillant un EPN sont dans ce cas de figure. C'est aussi le cas des centres de formation qui ont un salarié dédié à la gestion et à la maintenance du parc informatique. Cependant, certains animateurs d'EPN font remarquer que les compétences nécessaires à l'animation d'un espace numérique ne sont pas les mêmes que celles qui sont utiles à la maintenance informatique et qu'ils sont parfois confrontés à des demandes, au sein de leur structure, auxquelles ils ne sont pas toujours en mesure de répondre. Cette question a d'ailleurs soulevé une réflexion collective lors de la première journée d'accompagnement : serait-il possible et opportun d'identifier plus finement les compétences techniques au sein des associations et de mutualiser ces compétences pour envisager un appui aux structures sur les problèmes de support et de maintenance informatique ?

Enfin, d'autres types d'espaces numériques que les EPN existent ou sont en phase de réflexion. On peut citer à titre d'exemple :

  • un espace d'initiation à l'informatique au Centre Giraudeau ;
  • un espace informatique pour le secteur adulte au Centre social de la Rabière, avec 4 postes pour l'initiation, l'utilisation personnelle (mettre en forme des documents…) et la recherche d'emploi ; 2 autres postes dans l'espace emploi ; 1 poste en libre accès à l'entrée du Centre social pour permettre, notamment, d'avoir accès et de contribuer librement à l'Agora numérique de la Rabière ;
  • un espace informatique (4 postes) pour les salariées en insertion employées par l'association ACTIVE, pour faciliter leur recherche d'emploi ;
  • un projet en réflexion pour mettre à disposition des ordinateurs (en libre accès) dans l'espace du Quai, au Centre social du Morier ;
  • un projet d'espace informatique à Cispeo.

Cette liste n'est pas du tout exhaustive, elle reflète ce que les associations ayant participé aux journées d'accompagnement et/ou ayant répondu au questionnaire ont souhaité mettre en valeur.

Actions favorisant la participation, usages coopératifs et modalités de valorisation des projets

De façon générale, les outils numériques sont jugés utiles pour favoriser la participation et la coopération, voire même indispensables pour un nombre important de structures lorsqu'il s'agit de coopération et de valorisation.

Cependant, concernant la participation particulièrement, bien que certaines associations fassent preuve d'initiative et d'imagination, il arrive souvent, dans les exemples cités, que les actions mises en place ne soient pas suivies des effets escomptés. Il peut s'agir, par exemple :

  • de la création d'un blog au sein d'un EPN, avec un groupe de jeune du quartier, à l'initiative d'une association culturelle qui n'est pas située dans le quartier ; mais le projet s'essouffle au départ de l'association car les animateurs de l'EPN ne se positionnent pas en relais pour poursuivre le projet ;
  • un forum de discussion est créé au sein d'un centre social, par l'animateur de l'EPN, pour favoriser l'échange entre les usagers de la structure ; mais le fait que l'animation du forum ne repose que sur une seule personne, qui n'a pas véritablement de stratégie d'animation du forum, conduit à l'essoufflement du projet au bout de deux ans ;
  • de pages facebook créées pour communiquer sur les activités proposées par les structures sans qu'il soit toujours pensé, en amont, que la création de ces supports, si on veut qu'ils deviennent interactifs, (critère important si l'on veut mobiliser un public jeune notamment) nécessite un vrai travail de médiation et d'animation en soi.

Un projet semble se détacher des autres à l'issue de l'accompagnement et du témoignage des expériences de chacun : celui de l'Agora numérique de la Rabière. Il s'agit d'une plateforme collaborative ouverte à toutes les associations et/ou habitants du quartier de la Rabière qui souhaitent faire connaître leurs projets et leurs initiatives, annoncer ou valoriser une action ou encore faire le portrait d’un habitant, d’une personne ressource…

Concernant l'outillage numérique dédié au travail collaboratif, il ne semble pas être utilisé de façon significative. Les outils d'échanges collaboratifs comme le forum, la liste de discussion, le framapad sont très peu cités. Selon les résultats du questionnaire, aucune structure ne semble utiliser la viso-conférence. Mais les données recueillies ne nous informe pas sur les raisons, qui sont peut-être liées aux aléas technologiques (débit disponible sur les lignes de raccordement à Internet, par exemple). Parmi les actions déjà mises en place, on peut citer :

  • la réalisation de bases de données communes ; on peut citer le cas de Résoudre et de ses partenaires pour mettre en oeuvre un meilleur suivi des demandeurs d'emploi sur le quartier de la Rabière ;
  • la création d'un espace de travail partagé entre plusieurs structures (ou au sein d'une même structure) via l'outil Agora-project ; ici encore on peut citer le cas de Résoudre, à l'initiative d'un “espace partenaire” accessible depuis le site de l'Agora numérique de la Rabière.

Enfin, concernant les modalités de valorisation de leur projet les associations ont recours à différents outils selon qu'il s'agisse de communiquer et d'informer les publics ou de rendre compte aux financeurs et aux différents partenaires. En ce qui concerne l'information des publics et la communication sur les actions, on peut citer plusieurs types de supports ou de moyens :

  • la communication courante dans le cadre du travail avec les acteurs professionnels et le public : le bouche à oreille ;
  • les support papier pour communiquer avec le grand public : affiches, plaquettes, programmes ;
  • l'information par voie informatique : messagerie électronique, mailing listes, newsletter ;
  • l'information via la presse ;
  • une page facebook et/ou un site internet ;
  • les événements : expositions, rencontres festives, portes ouvertes.

Concernant la valorisation des actions auprès des financeurs :

  • la communication dans le cadre de groupes de travail rassemblant acteurs professionnels et acteurs institutionnels : journées/recontres, réunions de travail, comités techniques et comités de pilotage ;
  • les documents de travail : rapports ;
  • les revues de presse.

En ce qui concerne précisément les sites internet, les raisons de ne pas en créer sont :

  • le manque de temps ;
  • l'absence d'une personne pour en assurer la maintenance ou l'animation ;
  • le manque de connaissances ;
  • l'absence d'utilité.

Les raisons invoquées sont donc d'ordre très général et relèvent du sens commun. Mais si l'on veut faire changer les pratiques, ce sont bien sur ces idées largement partagées qui font barrage au changement qu'il faut agir. Par ailleurs, le besoin parfois exprimé, de contrôle a priori sur les contenus mis en ligne ou sur l'image que les sites renvoient des structures freinent les possibilités de partager l'animation de ces sites entre plusieurs salariés ou même avec des bénévoles. Ce besoin de contrôle (cette envie de faire pour soi) peut aussi empêcher les opportunités de mutualisation des supports de communication et de valorisation. A travers des exemples évoqués pendant l'accompagnement, nous avons pu mettre en lumière des enjeux plus généraux qui sont les possibilités de créer les condition d'une transmission des savoir-faire et de mutualisation des outils à l'échelle des quartiers, mais aussi à celle du partage du savoir et de l'expérience qui conduit à la valorisation du travail et non des seules productions. La compréhension de ces enjeux est loin d'être évidente pour certains, alors que d'autres sont déjà engagés dans cette démarche.

cartographie_des_acteurs_des_espaces_et_des_ressources.txt · Dernière modification: 21/08/2020 13:25 (modification externe)