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Cartographie des acteurs, des espaces et des ressources

Des acteurs associatifs de la politique de la ville

Une carte associée à une liste des associations ont été créées à l'occasion de l'accompagnement collectif. On peut observer que les associations se situent en majorité sur les communes de Tours et de Joué-lès-Tours, ce qui correspond à l'importance démographique de ces deux communes (138 268 hab. à Tours et 36 525 hab. à Joué-lès-Tours selon les chiffres de l'INSEE de 2010). De façon générale, les associations s'organisent autour des axes nord-sud et est-ouest, ce qui encore une fois illustre le découpage urbain de l'agglomération et singulièrement celui des quartiers relevant de la politique de la ville. Certains accueillent davantage de ces associations ; on peut citer, par exemple, les quartiers du Sanitas à Tours et celui de la Rabière à Joué-lès-Tours (deux des quatre quartiers ZUS de l'agglomération et les plus peuplés). Si l'on se réfère aux résultats de l'enquête par questionnaire et aux profils des associations participantes aux journées d'accompagnement, on peut identifier plusieurs types d'associations. On peut en citer trois :

Des espaces numériques associatifs

N'apparaissent, pour l'instant, sur la carte de ce wiki que les EPN qui sont hébergés au sein d'associations :

Ils bénéficient tous du label WebOCentre.

Au total (en ajoutant les EPN municipaux), 19 EPN sont répartis sur les communes de Tours, Joué-lès-Tours, La Riche et Saint-Pierre des Corps.

En ce qui concerne précisément les quartiers de la politique de la ville :

Trois quartiers sont totalement dépourvus d'EPN : le Petit Plessis, le Morier et la Vallée Violette.

Les 5 espaces numériques reliés à des structures associatives et bénéficiant du label WebOCentre mettent en place diverses activités :

La labellisation de ces espaces leur permet d'intégrer le réseau WebOCentre de la Région Centre, de bénéficier à ce titre de formations et d'avoir accès à un certain nombre de ressources pour imaginer et organiser la mise en place des activités au sein des espaces. L'opérationnalité du dispositif est toutefois relativement récente puisque, par exemple, les premières rencontres régionales de la médiation multimédia en région Centre n'ont eu lieu à Blois que le 6 décembre dernier. Cette rencontre a été organisée à l'initiative du Secrétariat Général aux Affaires Régionales (SGAR) et du Conseil Régional. Sur le plan de la formation, il est ainsi possible, pour les animateurs des EPN, de passer le titre professionnel de Conseiller et Assistant en Technologie de l'Information et de la Communication (CATIC), “véritable reconnaissance de compétences applicables tant au sein des EPN que dans le cadre des services à la personne à vocation multimédia”. Cette formation est dispensée conjointement par le GIP RECIA (groupement d'intérêt public “Aménagement du territoire et développement économique” dont deux des objectifs principaux sont d'être un centre de ressources et de compétences régional autour du numérique et un observatoire régional des technologies de l'information et de la communication) et le CEFIM (Centre de formation à Internet et au Multimédia).

Sur les 6 animateurs intervenant dans les 4 EPN créés par des associations et mentionnés plus haut (3 pour Résoudre, 1 pour le Centre social Maryse Bastié, 1 pour l'Association Courteline et 1 pour le Patronage Laïque), 3 ont obtenu le CATIC entre 2006 et 2012, 2 autres sont en train de se former dans ce but et le dernier, qui vient tout juste de prendre son poste, n'avait pas encore le projet de le faire au moment de l'accompagnement. Concernant les formations initiales et les parcours professionnels de ces animateurs, ils sont relativement divers : formation universitaire en sociologie et en psychologie, formation d'éducateur sportif, BTS ou DUT en informatique de gestion ou sans qualification spécifique. On peut citer les parcours de deux personnes qui illustrent bien deux types de profils tout à fait différents :

Sur le plan de la gestion et de la maintenance informatique dans les associations, il est important de noter que les personnes en charge de ces missions ont différents statuts – bénévole, salarié, prestataire – selon l'importance de l'équipement informatique :

50 % des associations ayant répondu au questionnaire sont dans le premier cas, 15 % dans le second et 35 % dans le troisième. La différence d'équipement s'explique à la fois par la taille des structures concernées et par le type d'activités mises en œuvre. Certaines impliquent la mise à disposition de postes pour les publics accueillis (formation, EPN…).

L'intégration de la maintenance en interne correspond à un niveau de spécialisation des compétences numériques au sein des structures. Un employé est alors en charge de ce domaine. Toutes les associations accueillant un EPN sont dans ce cas de figure. C'est aussi le cas des centres de formation qui ont un salarié dédié à la gestion et à la maintenance du parc informatique. Cependant, certains animateurs d'EPN font remarquer que les compétences nécessaires à l'animation d'un espace numérique ne sont pas les mêmes que celles qui sont utiles à la maintenance informatique et qu'ils sont parfois confrontés à des demandes, au sein de leur structure, auxquelles ils ne sont pas toujours en mesure de répondre. Cette question a d'ailleurs soulevé une réflexion collective lors de la première journée d'accompagnement : serait-il possible et opportun d'identifier plus finement les compétences techniques au sein des associations et de mutualiser ces compétences pour envisager un appui aux structures sur les problèmes de support et de maintenance informatique ?

Enfin, d'autres types d'espaces numériques que les EPN existent ou sont en phase de réflexion. On peut citer à titre d'exemple :

Cette liste n'est pas du tout exhaustive, elle reflète ce que les associations ayant participé aux journées d'accompagnement et/ou ayant répondu au questionnaire ont souhaité mettre en valeur.

Actions favorisant la participation, usages coopératifs et modalités de valorisation des projets

De façon générale, les outils numériques sont jugés utiles pour favoriser la participation et la coopération, voire même indispensables pour un nombre important de structures lorsqu'il s'agit de coopération et de valorisation.

Cependant, concernant la participation particulièrement, bien que certaines associations fassent preuve d'initiative et d'imagination, il arrive souvent, dans les exemples cités, que les actions mises en place ne soient pas suivies des effets escomptés. Il peut s'agir, par exemple :

Un projet semble se détacher des autres à l'issue de l'accompagnement et du témoignage des expériences de chacun : celui de l'Agora numérique de la Rabière. Il s'agit d'une plateforme collaborative ouverte à toutes les associations et/ou habitants du quartier de la Rabière qui souhaitent faire connaître leurs projets et leurs initiatives, annoncer ou valoriser une action ou encore faire le portrait d’un habitant, d’une personne ressource…

Concernant l'outillage numérique dédié au travail collaboratif, il ne semble pas être utilisé de façon significative. Les outils d'échanges collaboratifs comme le forum, la liste de discussion, le framapad sont très peu cités. Selon les résultats du questionnaire, aucune structure ne semble utiliser la viso-conférence. Mais les données recueillies ne nous informe pas sur les raisons, qui sont peut-être liées aux aléas technologiques (débit disponible sur les lignes de raccordement à Internet, par exemple). Parmi les actions déjà mises en place, on peut citer :

Enfin, concernant les modalités de valorisation de leur projet les associations ont recours à différents outils selon qu'il s'agisse de communiquer et d'informer les publics ou de rendre compte aux financeurs et aux différents partenaires. En ce qui concerne l'information des publics et la communication sur les actions, on peut citer plusieurs types de supports ou de moyens :

Concernant la valorisation des actions auprès des financeurs :

En ce qui concerne précisément les sites internet, les raisons de ne pas en créer sont :

Les raisons invoquées sont donc d'ordre très général et relèvent du sens commun. Mais si l'on veut faire changer les pratiques, ce sont bien sur ces idées largement partagées qui font barrage au changement qu'il faut agir. Par ailleurs, le besoin parfois exprimé, de contrôle a priori sur les contenus mis en ligne ou sur l'image que les sites renvoient des structures freinent les possibilités de partager l'animation de ces sites entre plusieurs salariés ou même avec des bénévoles. Ce besoin de contrôle (cette envie de faire pour soi) peut aussi empêcher les opportunités de mutualisation des supports de communication et de valorisation. A travers des exemples évoqués pendant l'accompagnement, nous avons pu mettre en lumière des enjeux plus généraux qui sont les possibilités de créer les condition d'une transmission des savoir-faire et de mutualisation des outils à l'échelle des quartiers, mais aussi à celle du partage du savoir et de l'expérience qui conduit à la valorisation du travail et non des seules productions. La compréhension de ces enjeux est loin d'être évidente pour certains, alors que d'autres sont déjà engagés dans cette démarche.